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Kamis, 13 Februari 2020

Vagabonds de la vie, autobiographie d'un hobo

Category: Livres,Romans et littérature,Littérature américaine

Vagabonds de la vie, autobiographie d'un hobo Details

Vagabonds de la vie, publié en 1924, compte aux États-Unis parmi les classiques de la littérature consacrée aux hobos, ces saisonniers américains qui voyageaient clandestinement sur les trains de marchandises. Cet ouvrage permit à Jim Tully de s'imposer comme l'un des précurseurs de la littérature hard-boiled, un type de narration à la première personne basée sur une prose rapide et syncopée. Jim Tully se frotta pendant plus de six ans aux trimardeurs les plus divers - et parfois les plus infréquentables. Il voyagea dans les fourgons des trains postaux et des convois de marchandises, bivouaqua dans les " jungles " des vagabonds, assimila les us et coutumes des hobos, vécut de petits boulots et de mendicité, eut à faire aux forces de police, et vit souvent passer la mort de près. Né en 1886 dans l'Ohio, Jim Tully fut placé dans un orphelinat très jeune. Il y passa plusieurs années avant de devenir garçon de ferme et chaînier. En 1901, il entama sa vie de " gamin du rail " et arpenta le pays d'est en ouest et du nord au sud, avant de se poser dans l'Ohio en 1907, où il se mit à écrire. En 1908, il décida de se lancer dans une carrière de boxeur professionnel, histoire de rentabiliser l'enseignement pratique reçu sur la route. Son premier livre, Emmett Lawler, publié en 1922, lui ouvrit les portes des studios d'Hollywood comme lecteur de scénarii. En 1924, Charlie Chaplin l'engagea comme chargé de relations publiques et conseiller spécial pendant la production et le tournage de La Ruée vers l'or. Dès lors, Jim Tully se partagea entre la littérature et ses activités journalistiques. Épuisé par plusieurs attaques, il s'éteignit le 22 juin 1947 à Los Angeles. Il n'avait pas encore soixante et un ans.

Reviews

Jim Tully, né de parents immigrés Irlandais dans l??Ohio en 1886 et décédé en Floride en 1947, a vécu plusieurs vies. Garçon de ferme, boxeur, conseiller à Hollywood (pour Charlie Chaplin pendant le tournage de La Ruée vers l??or), c??est aussi un écrivain qui dès les années 1920 se partagea entre littérature et journalisme pour de nombreux magazines tels Esquire, Vanity Fair, etc.Le présent ouvrage qui vient de paraître, Vagabonds de la vie, autobiographie d??un hobo, revient sur une époque difficile de la vie de Jim Tully, les six années courant de 1901 à 1907, où très jeune encore, il s??embarqua dans l??aventure ferroviaire chère aux clochards célestes.S??il y a un mot qui m??a toujours fait rêver, c??est bien ce « hobo », croisé aussi bien dans la littérature que dans les chansons d??artistes américains. Aux Etats-Unis, le terme désigne un sans domicile fixe se déplaçant de ville en ville, le plus souvent en se cachant dans des trains de marchandises, et vivant de travaux manuels saisonniers et d'expédients. Bien entendu mes rêves se conforment mal avec la réalité qui n??est pas aussi rose, l??idée de liberté absolue, de voyages et de grands espaces devant être opposée aux souffrances (la faim, le froid) et aux violences physiques (bagarres entre trimardeurs ou avec les flics du train).C??est de cette réalité qu??il sera question ici. Dans les pas de Jim nous allons faire connaissance avec des personnages pittoresques à défaut d??être toujours de bonne compagnie. Poivrots, voleurs, bagarreurs voire criminels, les hobos vivent de la mendicité des gens pauvres ou de petites arnaques qui paieront leur gnôle. « Ces hommes étaient des pauvres diables, des petits escrocs en loques. » De ses rencontres, l??écrivain ne gardera un souvenir ému que des prostituées, qui toujours lui apporteront un secours modeste mais bienvenu quand la dèche sera à son comble.Jim Tully va sillonner les Etats-Unis en long et en large, croiser et recroiser tel ou tel, se faire des amis comme Bill, un fugueur ; il va frôler la mort, touché par la typhoïde et la malaria, être mêlé à des évènements guère brillants, le plus souvent en tant que témoin comme cet horrible épisode où un Noir est lynché. L??écrivain raconte ses souvenirs comme le ferait un journaliste, sans y mettre de pathos, les faits se suffisent à eux-mêmes ; ils sont ainsi, chacun en jugera comme sa morale l??entend.Un bouquin très intéressant pour qui veut se plonger dans ce monde parallèle qui a ses règles, son argot, ses combines. Le récit est moins rude ou émouvant que celui de Jack London (Les vagabonds du rail) ou bien de Woody Guthrie (En route vers la gloire), il n??a pas le souffle de l??épopée d??un Jack Kerouac, il se rapproche peut-être plus d??un Mark Twain?En ce temps de vacances et de voyages, vous lirez cette autobiographie en écoutant un disque de Woody Guthrie ou bien un Bob Dylan des débuts.« Les verres défilèrent et le clochard devint plus loquace. Il nous montra une lettre d??un directeur de prison de Géorgie. On pouvait y lire que le détenteur de la missive avait purgé une peine de onze mois et vingt-neuf jours. Bien qu??il eût été condamné pour vagabondage, il s??était bien conduit et son travail avait été irréprochable. Le pauvre bougre en tirait autant de fierté que des hommes plus chanceux de leurs diplômes, ce qui ne vaut guère plus. »

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