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Selasa, 11 Februari 2020

Mémoires d'une jeune fille dérangée

Category: Boutique Kindle,Ebooks Kindle,Histoire

Mémoires d'une jeune fille dérangée Details

J’ai longtemps hésité à raconter ce qui, dans ma vie, a été un drame, auquel furent mêlés étroitement Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre. À dix-sept ans, j’ai éprouvé envers Simone de Beauvoir, qui fut mon professeur de philosophie, un attachement passionné. À cette passion s’est ajoutée quelques mois plus tard une liaison amoureuse avec Sartre : en 1939, nous formions un « trio », configuration sentimentale rare et hasardeuse, qui a été délibérément brisée d’abord par Sartre puis par le Castor en 1940. Cette double rupture, en un moment historique si lourd de menaces pour une Juive comme moi, m’a plongée dans une grave et persistante dépression. Telle fut la première cassure. Après la guerre, j’ai néanmoins repris des relations d’amitié avec le Castor. Pendant quarante ans, et jusqu’à sa mort, je l’ai rencontrée tous les mois. J’avais (encore) confiance en elle. C’est ce qui explique que la lecture des Lettres à Sartre et du Journal de guerre parus en 1990 m’ait fait à nouveau tant de mal. Ce fut la seconde cassure. Leur contenu m’a révélé sous un tout autre visage celle que j’avais aimée toute ma vie et qui m’avait constamment abusée. J’y lisais le dépit, la jalousie, la mesquinerie, l’hypocrisie, la vulgarité. C’est la raison principale qui m’a déterminée à écrire le récit de cette aventure à la fois banale et exceptionnelle. Que Sartre m’ait sacrifiée à sa quête perpétuelle et vaine de séduction pour m’abandonner ensuite sans vergogne, soit. Mais que Simone de Beauvoir serve de pourvoyeuse à son compagnon, est plus étonnant. Que dire d’un écrivain engagé comme elle dans la lutte pour la dignité de la femme et qui manipula et trompa, sa vie durant, une autre femme ? Ce livre n’assouvit aucune vengeance ; il prétend simplement mettre en lumière la vérité sur celle cachée sous le pseudonyme de Louise Védrine. Bianca Lamblin

Reviews

C'est fou ce que des icônes, personnages prestigieux, célèbres et puissants, ont le don d'arranger la réalité à leur sauce pour donner une bonne image.Avec les biographies de Sartre par Annie Cohen Solal et de Beauvoir par Deirdre Bair ( contrôlée par Beauvoir) on a une impression magnifique de leur prétendu "engagement" et de leurs "innovations" sexuellement triangulaires. Quid des victimes , de leurs "invitées"? Elles gardent des liens d'amitiés quand c'est fini, parait-il...On ne les entend pas beaucoup à vrai dire.Il arrive cependant qu'elles prennent la parole et démasquent les magouilles de leurs bourreaux. Quoique mariées par la suite et connaissant le vrai amour, elles affirment, comme le fait Lamblin, avoir porté cette première blessure toute leur vie durant.Sartre et Beauvoir ont salopé la vie de Bianca. Sans beaucoup d'états d'âme...Ce livre est à mettre dans les mains de tous ceux qui admirent le "couple" Sartre-Beauvoir. Par honnêteté intellectuelle, ils se doivent de le lire, de regarder le revers de la médaille.Il ne s'agit nullement d'une vengeance ni d'un "règlement de compte" mais d'un regard lucide que la pudique Bianca Lamblin s'est vue contrainte de porter sur Simone de Beauvoir et Sartre après la publication d'écrits faussés où il était question d'elle, de son époux Bernard, de sa famille. Elle a voulu dans un esprit de justice rétablir la vérité et ce témoignage impartial a une portée universelle puisqu'il y est question des deux "penseurs" du libéralisme sexuel contemporain. Avec Bianca Lamblin c'est la voix de toutes les victimes de la "liberté " sexuelle qui se fait enfin entendre et qui somme post mortem les théoriciens de la responsabilité de se responsabiliser dans leur vie privée.OUi, un trio c'est bancal, oui, Sartre était un salopard et un manipulateur , oui SD B a menti durant quarante ans à son amie et oui, la prêtresse de l'amour polygame et non possessif était la plus jalouse des femmes cocufiées, la thuriféraire de l'indépendance féminine révèle ici jusqu'à quels abimes de perversité pouvait aller sa dépendance à JP Sartre.A lire et à faire lire absolument ! Le "mythe" ce n'est pas la féminité comme le prétendait Beauvoir, le mythe c'est le couple sartrio-beauvoirien et c'est ce mythe que ce petit livre nous fait reconsidérer.

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